Témoignage en rapport avec la maladie d’Alzheimer

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Après avoir exercé comme psychologue- formatrice en entreprises, durant plus de vingt ans, je me suis retrouvée au chômage et j’ai été amenée à m’occuper d’une dame atteinte de la maladie d’Alzheimer, amie de ma famille.
 
Cette personne âgée de 78 ans, jouissait d’un standing social très aisé : épouse d’un grand chirurgien de renommée nationale, vie mondaine, plusieurs propriétés dans toute la France, dont une à Cannes où elle résidait lorsque je l’ai rencontrée.

Elle a évolué dans la vie, entourée d’un personnel de maison à son service, femme de ménage, cuisinière, jardinier, gouvernante… le tout, géré d’une main de fer, avec un tempérament autoritaire et capricieux. Je tiens ces propos de ses propres enfants et amis.
L’époux décédé, cette dame se retrouva seule : dépression, alcoolisme mondain et maladie d’Alzheimer. Elle ne garda autour d’elle qu’une femme de ménage qui assumait également la cuisine. Mais la maladie d’Alzheimer empirant, cette employée ne pouvait dépasser le cadre légal de sa fonction, d’où la recherche d’une dame de compagnie qui faisait également office de gouvernante. Je fus embauchée dans cette optique durant deux ans.
Voilà pour l’historique.
 
Je rencontrais donc, une très jolie femme, mais très diminuée quant à ses capacités intellectuelles. Très douce, gentille, aimable, elle avait le comportement d’une enfant perdue, sans toutefois perdre la raison. Consciente de son chagrin dû au deuil de son mari, elle parlait souvent de lui. Il lui arrivait de traverser des phases de confusion durant lesquelles elle pensait qu’il était présent dans la maison. Par ailleurs, elle s’en remettait complètement à moi quant à l’organisation interne des contingences de la maison :
gestion de la femme de ménage, course, papiers administratifs. Bref, elle ne gérait plus rien. Je rendais des comptes précis aux enfants une fois par semaine qui avaient toute confiance en moi, conscients de la dégradation de son état mental, due à la maladie d’Alzheimer.
 
Au bout d’un an de travail avec cette dame adorable, cette dernière fut prise d’une rage de dents et se réveilla un matin, le visage tout enflé.
Je téléphonais alors au Docteur DARMON
La dent dévitalisée qui faisait mal fut extraite plutôt que retraitée et une seconde dent dévitalisée fut également extraite, bien qu’elle ne faisait pas mal mais, selon le Dr Darmon elle pouvait elle aussi participer à sa maladie d’Alzheimer. Il ne lui resta donc ensuite plus aucune dent dévitalisée.
 
Une semaine après une bonne cicatrisation, quelle ne fut pas ma surprise de constater que la gentille dame avec qui je vivais depuis un an se transforma en une “patronne” autoritaire et désagréable, reprenant la gestion de sa maison, donnant des directives sur la cuisine, voulant aller faire les courses elle-même au marché, s’intéressant à nouveau, avec brio, à ses papiers, tenant des propos des plus cohérents et retrouvant la mémoire.

Les enfants demeurant dans la Loire et la région parisienne surpris d’un tel changement, lors de leur conversation téléphonique avec la maman, ne tardèrent pas à se déplacer à Cannes afin de constater avec stupéfaction le changement de comportement en question…. et moi d’entendre leurs propos : “c’est fou, maman est redevenue comme avant !!!” Oui, même si, pour le personnel ce fut l’enfer, pour cette dame, ce fut un rétablissement spectaculaire de ses capacités mentales, intellectuelles et même physiques.
Ce qui n’est pas peu dire… J’ai eu l’impression d’avoir affaire à une autre personne…
J’avais été avertie par le Docteur DARMON des possibilités d’amélioration, mais à ce point, je n’en croyais pas mes yeux ni mes oreilles…
 
A la suite de cette période de deux ans de travail avec cette dame, j’ai donc quitté cet emploi.
 
Marie-Josée S.
 
Contact : angele_110@yahoo.fr

Les personnes qui veulent vérifier la véracité de mes propos peuvent m’envoyer un mail.
S’ils veulent que je converse avec eux par téléphone je les rappellerai sur leur numéro de téléphone fixe (je ne rappelle pas les portables) et les rencontrerai, s’ils le désirent, pour leur confirmer de vive voix, toute l’authenticité de mon témoignage. 

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